Il en fut question au début du confinement, et depuis on n’en entend plus beaucoup parler. Pourtant, comme rappelé dans notre Court-en-Vert, il y a la matière à un débat de société. Alors, pour alimenter votre réflexion et permettre à chacun·e de s’approprier le sujet, nous vous relayons ci-joint l’excellente synthèse des enjeux établie par l’ATelier (français) d’ECOlogie POLitique , qui a publié un texte très complet (accessible ici), dont voici le résumé :

 » Non seulement la 5G ne semble répondre à aucun besoin réel, mais de nombreuses raisons justifient que l’on s’oppose au déploiement de la 5G, du fait de son impact écologique ou des risques de cybersécurité et de surveillance généralisée. Un argument également souvent invoqué concerne les dangers des ondes électromagnétiques pour la santé. L’existence d’un tel risque sanitaire est cependant controversée et l’autorité scientifique peut être convoquée aussi bien pour qualifier d’irrationnelle la crainte des ondes que pour démontrer leur dangerosité. Par exemple, la Fédération Française des Télécoms affirme de son côté que, tant que les normes internationales sont respectées, les radiofréquences ne présentent « pas de risque pour la santé », alors que l’association suisse Stop5G écrit pour sa part que « Les milieux pro-5G donnent des arguments qui ne reflètent pas l’état de la science ». Pour tenter de clarifier ce que dit « la science », nous avons consulté des revues de synthèse sur le sujet ainsi qu’un certain nombre d’articles clés. Nous n’avons pas trouvé d’argument d’autorité qui aille ni dans un sens ni dans l’autre, mais au contraire beaucoup d’incertitude et de prudence quant aux conclusions. Au regard de l’urgence de s’opposer à la 5G, on peut légitimement s’interroger sur la place à donner à l’argument sanitaire parmi les autres raisons qui justifient cette opposition.

Après une brève présentation de la 5G et des arguments consensuels invoqués contre son développement, nous proposons un état de l’art sur la dangerosité des ondes. Cet état de l’art révèle l’étendue de l’ignorance scientifique actuelle sur le sujet, ignorance qui ne justifie donc ni une position rassurante, ni une certitude alarmiste. Comme dans bien d’autres domaines où la science compose avec une part d’incertitude, le cadre de réflexion et de décision devrait mêler expertise scientifique et questionnement des choix et des valeurs. La seule issue possible réside donc en une appropriation démocratique des débats scientifiques et choix de société technologiques, qui pourrait prendre la forme d’une convention de citoyen.ne.s pour décider du déploiement ou non de la 5G, et, le cas échéant, des conditions de son déploiement. Ce texte souhaite fournir des outils de compréhension en vue d’une telle appropriation. Il se focalise sur la question des dangers des ondes électromagnétiques, non pas parce qu’il s’agirait forcément de la question la plus importante concernant la 5G, mais parce qu’il nous est apparu qu’il s’agissait de la question qui faisait le plus débat et qui à ce jour était le moins bien traitée. »