Terribles inondations, qui ont causé énormément de dégâts et inquiétés bon nombre d’autres personnes. Chez Ecolo, loin des médias, nous avons tenté d’aider du mieux possible autour de nous celles et ceux qui en avaient besoin. Mais nous pensons surtout qu’il est urgent de tirer des conclusions de ce type d’évènements et d’agir en conséquence.

Sur le fond, une nécessité d’anticiper et de prévoir

Avant les pluies du 15 juillet, nous avions déjà eu celles du 29 juin, aux conséquences moins dramatiques mais qui laissaient présager que tout n’était pas forcément tranquille en cas d’abondance d’eau. C’est pourquoi, dès le conseil du 12 juillet, Michel Tricot interpelait le Collège communal à propos de l’enquête en cours de la Région wallonne, rappelant que l’échéance pour la réaction de la Commune était fixée au 3 septembre (explication de Michel en vidéo et réponse du bourgmestre) ; il suggérait que la Commune aille plus loin dans l’analyse.

Ne voyant rien venir (cf. la forme ci-dessous), nous avons donc pris l’initiative et réussi à ce que le conseil communal se prononce en vue  de :

  • signaler à la Région wallonne que ses cartes d’aléa d’inondations ne sont pas à jour ;
  • demander de prévoir plus de mesures régionales sur notre territoire, d’évaluer le fonctionnement du barrage de la Thyle ainsi que ce qui s’est passé sur l’Orne et la Marache ;
  • ne plus octroyer de permis d’urbanisme dans les zones inondables sauf si les promoteurs démontrent que les constructions projetées ne seront pas affectées par les inondations ;
  • rendre prioritaires lesdites zones inondables urbanisables pour toute compensation planologique à venir sur le territoire communal, au même titre que les zones urbanisables qui présentent un intérêt manifeste dans le réseau écologique ;
  • demander que le Code wallon du Territoire soit modifié dans les meilleurs délais pour y inscrire la nécessité d’intégrer les risques climatiques.

A nos yeux, il est en effet critique d’évaluer ce qui s’est passé, mais également de modifier les règles en vigueur pour adapter le développement de notre territoire à cette nouvelle réalité de précipitations extrêmement abondantes sur des périodes très courtes. Nous vous tiendrons au courant des éventuelles avancées. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des informations ou des questions.

Pour une information plus complète, vous trouverez ici le texte adopté en conseil communal dont vous avez déjà lu ci-dessus l’essentiel des conclusions.

Si vous êtes curieux de comprendre comment cela se passe à Court-Saint-Étienne, la partie ci-dessous retrace l’historique du dossier pendant l’été, avec les atermoiements de la majorité.

Sur la forme, une majorité qui procède « bizarrement »

Contrairement à ce que tente de faire croire la majorité, tout n’est pas sous contrôle, loin s’en faut, et les inondations ne sont pas uniquement la faute des autres communes qui auraient mal géré leur part du cours d’eau en amont de Court-Saint-Etienne. A cet égard, dans le dernier numéro d’Espace-vie de la maison de l’urbanisme – où le bourgmestre de Court-Saint-Etienne se félicite que le conseil communal ait voté une motion spéciale préparée par Ecolo – les divers experts recommandent de changer les pratiques et les modes d’urbanisation.

Comme dit plus haut, dès début juillet nous avions attiré l’attention de la majorité sur cet aspect important.

Quelle fut donc notre surprise de constater que le point n’était pas repris dans l’ordre du jour du conseil du 31 août ! Or, une commune ne répondant pas à l’enquête wallonne est réputée d’accord avec le plan soumis. Comme celui-ci ne prenait pas en compte les inondations de juillet et ne proposait quasiment aucune action sur notre territoire, ne pas répondre, c’était ignorer les tragiques évènements récents.

Ecolo s’est donc empressé de ré-analyser le dossier et de soumettre d’initiative une proposition de motion au conseil communal du 30 août. Et là, re-surprise, le bourgmestre -visiblement mal informé- botte en touche et « passe une mauvaise nuit car c’est Ecolo qui met le point à l’ordre du jour alors que nous aurions dû le mettre nous-même « . Il s’ensuivra un imbroglio ubuesque avec 20 minutes de discussion pour convaincre le bourgmestre que l’échéance du 3 septembre que nous lui communiquions était bien la bonne (et non le 3 novembre, date butoir pour les citoyens), une interruption de séance pour que la majorité puisse finalement s’intéresser au dossier, et encore 1h de discussion point à point de la motion telle que nous l’avions proposée. Au final, vous pouvez accéder au texte adopté à l’unanimité ici (résumé en tête d’article), et qui balise un début de solution pour Court.

Bref, l’essentiel est sauf, puisque la commune aura in fine bien communiqué son avis négatif auprès de la Région, mais avec quelle désorganisation et manque évident d’anticipation et de gestion à long terme. Gageons que la suite de ce dossier, qui nous préoccupe depuis des années, ne sera pas un long fleuve tranquille…

Nous resterons très attentifs aux suites de ce dossier, et n’hésiterons pas à rappeler à nouveau à la majorité qu’il s’agit de réagir ET anticiper.