24/05/23 - Faire face aux catastrophes naturelles

Publié le 24 mai 2023
Rédigé par 
la Rédac Ecolo Court

Ce 24 mai 2023, le groupe écolo a organisé une soirée autour des actions à mener pour faire face aux catastrophes naturelles en général et aux inondations en particulier en présence de Simon Moutquin, député fédéral Ecolo, et de Alice Alonso de Louvain4Water.

En juillet 2021, Court-Saint-Etienne a été, comme de nombreuses communes de Wallonie, touchée par des inondations. L’eau est montée parfois à plus d’1m50 dans les habitations, forçant des riverains à quitter les lieux en attendant la décrue, détruisant leurs biens, polluant les sols. Ces événements ainsi que l’élan de solidarité qui ont suivi a marqué les esprits, et pourtant… près de deux ans plus tard, peut-on dire que nous avons tiré toutes les leçons de ces inondations ? A-t-on pu mettre suffisamment de choses en place pour mieux nous protéger ? Et surtout chaque personne touchée a-t-elle pu rebondir et régler sa situation sans se mettre davantage en difficulté ? Sommes-nous prêts à réagir si une telle situation devait se reproduire ?Cette soirée avait pour objectif d’ouvrir le débat sur les suites concrètes à mettre en place à Court Saint Etienne pour faire face à d’éventuelles nouvelles catastrophes naturelles, que ce soit des inondations ou des sécheresses.

La soirée a débuté par une intervention de de Simon Moutquin, député fédéral Ecolo et habitant de Court-Saint-Etienne, qui a été désigné rapporteur sur la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Son rapport, intitulé “Stratégies politiques permettant de prévenir les catastrophes naturelles, de s’y préparer et d’y faire face”, a été voté le 26 avril 2023 lors de la session de printemps de l’Assemblée à Strasbourg. Ce rapport souligne la nécessité de la prévention, de l’anticipation, de la prise en compte et du suivi des événements extrêmes. En effet, il est possible qu’un risque environnemental majeur n’entraîne pas nécessairement de catastrophe si les populations sont suffisamment préparées. C’est bien aux États de mettre en place des politiques adaptées. Car une catastrophe naturelle affecte profondément une société, et la gestion de “l’après” est absolument primordiale. Cette gestion post-catastrophe doit s’appuyer sur le respect des droits humains, avec une attention particulière aux plus vulnérables, et s’assurer de la réparation des dégâts causés, de l’accès à l’information.

Dans un deuxième temps, Alice Alonso de Louvain4Water, groupe de recherche de l’UCLouvain, nous a présenté son interprétation d’évènements tels que les inondations de 2021. La chercheuse nous a présenté un inventaire de leviers à actionner pour limiter et ralentir le ruissellement, autant dans les zones rurales qu’urbaines. Une jeune spin-off issue de ce groupe de recherche a notamment aidé la commune de Ramillies à établir un diagnostic très précis des écoulements d’eau sur son territoire. Oui, des solutions existent mais ça ne se limite pas à quelques bassins d’orage ou zones d’immersion temporaire.

Alors, qu’attend-on à Court-Saint-Etienne ? C’est ce que nous ont relayé la trentaine de citoyennes et citoyens présents,  particulièrement touchés par l’inertie des responsables politiques.